Les troubles musculo-squelettiques sont de plus en plus présents dans la société. Les cas les plus fréquents sont les tendinites de l’épaule, le syndrome du canal carpien au poignet, l’épicondylite au coude et les lombalgies pour le dos. Ces troubles se manifestent par la douleur, la raideur, la maladresse ou la faiblesse. Ils peuvent être irréversibles et engendrer un handicap durable. Les études ont permis de découvrir que des facteurs professionnels peuvent en être l’origine. Qu’en est-il réellement ? Découvrez dans cet article si les troubles musculo-squelettiques peuvent être reconnus comme une maladie professionnelle.
Sommaire
Qu’est-ce que les troubles musculo-squelettiques ?
Les troubles musculo-squelettiques ou TMS concernent tout le corps, en particulier les membres de la partie supérieure et la colonne vertébrale. Ils ont de nombreuses causes, mais l’activité professionnelle est un élément qui influe grandement sur leur survenue, leur maintien ainsi que leur aggravation. Ils sont souvent favorisés par les facteurs environnementaux, psychosociaux, organisationnels et biomécaniques.
Il s’agit là d’un enjeu majeur pour la santé au travail. Les mesures de prévention permettent généralement d’éviter la chronicité des troubles.
Comment identifier des troubles musculo-squelettiques ?
Les TMS regroupent un ensemble de symptômes physiques et de manifestations légères pouvant engendrer des maladies sévères ou chroniques. L’inaptitude partielle ou totale et même la maladie professionnelle peut être entraînée par certaines situations. Vous avez par exemple :
- Les gestes répétitifs ;
- Les postures contraignantes ;
- L’espace de travail, le climat ou l’organisation ;
- Les manutentions lourdes ;
- L’exposition au froid ou aux vibrations ;
- Etc.
Le patient observera des coups de fatigue toujours plus importants au niveau des muscles, des tendons et des articulations.
Quels sont les types d’emploi touchés par les troubles musculo-squelettiques ?
Les troubles musculo-squelettiques sont issus d’un déséquilibre entre les sollicitations du corps, ses capacités physiques et les contraintes auxquelles il est confronté. Ils peuvent se manifester rapidement. Seulement, ils se révèlent généralement de manière progressive à la suite d’une longue période de fortes sollicitations des parties affectées du corps.
Toutes les activités effectuées par les travailleurs peuvent entraîner l’apparition des TMS. Le rapport entre les activités professionnelles et leur survenue ou aggravation a déjà été déterminé. Cela vaut également pour les loisirs comme le bricolage, le jardinage ou le sport.
Les travailleurs les plus touchés par les TMS sont naturellement les travailleurs manuels. Il s’agit de ceux dont l’activité physique est prédominante ou légère, mais continue. C’est le cas des métiers de construction. Cela dit, aucun domaine d’activité n’est épargné. Il existe aussi des risques pour les activités de bureau.
Quid de la reconnaissance des troubles musculo-squelettiques comme maladie professionnelle ?
Il faut savoir qu’un trouble musculo-squelettique est reconnu comme une maladie professionnelle lorsqu’elle se trouve dans l’un des tableaux de maladies professionnelles officielles. Vous avez les tableaux 57, 69, 79, 97 et 98 pour les travailleurs en régime général. Les salariés ainsi que les exploitants du régime agricole pourront se référer aux tableaux 29, 39, 57 et 57 bis.
Il incombe au travailleur ou à ses ayants droit de procéder à la demande de reconnaissance auprès de l’organisme dont il dépend. Vous avez par exemple la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) ou la MSA (Caisse de Mutualité Sociale Agricole). La requête devra être accompagnée d’un certificat médical émis par un médecin. Le médecin de travail constitue dans tous les cas une ressource privilégiée auprès de laquelle des informations complémentaires pourront être collectées.
